#CHEZMOIENYSÉ
INTÉRIEURS, c’est notre toute première capsule 100% homewear. Nous l’avons pensée comme une invitation à réfléchir aux liens, aux sensations, aux rituels qui construisent notre monde intérieur.
Pour cette première discussion, Clara Blocman, fondatrice d'Ysé, a rencontré Kitesy Martin (@kitesy_martin), qui a incarné notre chapitre avec sa fille. Tour à tour prof de yoga, créatrice de bijoux et de sa propre entreprise, mère, femme, et amie, Kitesy lui a livré sa façon à elle de se sentir « chez elle ».
Clara : Qu’est ce qui te permet de te retrouver dans ton monde intérieur ?
Kitesy : Le yoga. Pour moi c'est bien plus qu'un sport, c'est un état d’esprit. J’essaie, quand je me sens dépassée, de redescendre toutes les idées vers le corps, de ramener tout au corps. La méditation m’aide aussi énormément. Mes méditations, je ne les fais pas forcément en étant assise en tailleur, je peux les faire dans mon lit avant de me coucher, le matin dans la douche, ou en marchant pour aller au travail. Elles m'aident à me reconnecter aux sensations et c’est quelque chose que je fais assez régulièrement, tous les jours.
C : Est-ce qu’il y a aussi des personnes qui te permettent de te sentir « chez toi » ?
K : Il y a ma fille, forcément. Quand ma vie professionnelle est un peu chaotique, c’est la personne qui me permet de revenir à quelque chose de plus sain et plus simple. Je trouve que professionnellement (surtout lorsque l'on est entrepreneure), on peut vite avoir l’impression que tout s’écroule au premier imprévu. Quand elle est là [sa fille], elle est ma priorité et le centre de mon attention. Le soir quand je coupe avec le travail, j’essaie d’être 100% présente avec elle, d'être présente dans l'instant T. C’est presque une forme de méditation. Même si c’est fatiguant d’avoir un enfant, elle m'aide beaucoup, c’est elle qui me permet de couper vraiment avec le boulot.
C : Est-ce que, par opposition à ton travail, la période que l'on vient de vivre t’a permis de faire plus de ponts entre chez toi et tes bureaux, ton travail ? Penses-tu pouvoir garder cette organisation dans ton quotidien, même si on n'est plus confinés aujourd’hui ?
K : Aujourd’hui, malheureusement, je n’y arrive plus. Mon travail a tellement évolué que je ne peux plus travailler de chez moi. Je pense que si j’étais aussi bien à la maison, c’est parce qu'il y avait tout ce que j’aimais dans un seul lieu. J’ai un peu perdu ça. Je pense d’ailleurs que je vais rechanger d'appart. J'en recherche un, un peu plus grand pour y avoir de nouveau un coin pour travailler, plutôt que des bureaux séparés. Je crois que j’aime trop être chez moi en fait.
C : J’imagine que ta maison, ton « chez toi » est aussi l’endroit où tu puises ta créativité ?
K : Oui exactement. Le danger, c’était que je pouvais, à l’époque, me coucher à 2 ou 3h du matin pour finir des bijoux. Là, je ne le fais plus, puisque tout est au bureau. Mais d'être chez moi, cela me permettait aussi de travailler en legging parce que je venais de faire du yoga, si je le voulais. Maintenant, je ne peux plus débarquer au travail en tenue de yoga : il y a des avantages et des inconvénients !
C : Pour revenir au sujet abordé au début, à ta fille, je trouve intéressante la dimension d’essentiel, de réussir à se retrouver. Comment cultives-tu cet essentiel de ton côté, et quand tu as des moments de déroute, comment y reviens-tu ?
K : Honnêtement, le yoga m’aide beaucoup. Je suis prof de yoga, donc je vis tout ça de l’intérieur, et pas uniquement pour la pratique. C’est vrai que de revenir toujours à quelque chose de plus simple, plus sain, c’est un exercice que je fais continuellement. Souvent, par exemple pour les bijoux, c’est mon équipe qui me dit qu’il faut sortir des nouveautés, à tout prix, à une date précise, et ça nous oblige à aller plus vite, trop vite. C’est toujours moi qui ralentis, qui leur dis que les bijoux peuvent attendre, qu’il y a des choses plus importantes. J’essaie toujours de ramener à l’essentiel. Ce qui fait peur évidemment c’est le chiffre d’affaires à la fin du mois, qui doit payer le loyer, les personnes avec qui je travaille et moi-même, ça c’est LE stress. Ma manière de relativiser c’est de me dire qu’il y a toujours moyen de retomber sur ses pattes. J’ai l’impression qu’à chaque fois que j’ai eu un moment de stress professionnel, je suis toujours bien retombée.
J’ai été styliste pendant des années dans des maisons de couture, et j’ai vu le stress qui ne servait à rien : parce qu’il y avait une épingle en moins, des ciseaux qui avaient disparu dans le studio… Et ça, je ne veux plus jamais le revivre, et ne pas le faire vivre aux gens avec qui je travaille. J'aime beaucoup la mode, mais que je n’ai pas envie de me retrouver dans un système qui m’a fait énormément stresser pour rien.
ses pièces favorites
à porter « chez elle »
capsule homewear
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