Rencontre avec
Delphine Tran
Créatrice de Les Bons Jours.
Dans la Galerie de Noël d’Ysé, les jolies boîtes pensées à 4 mains avec Les bons jours sont arrivées.
Pour célébrer ces nouveautés qui se glissent sur nos étagères, nous avons toqué chez Delphine Tran, fondatrice de la marque, pour mieux découvrir son univers.
Est-ce que tu peux te présenter ?
Je m’appelle Delphine et je suis la créatrice de Les Bons Jours. Mon projet est né du désir de donner du sens aux objets, de valoriser le temps qu’il a fallu pour les imaginer et les créer, et de célébrer le savoir-faire des mains qui les façonnent.
Chaque création est le fruit de dessins, d’expérimentations et de rencontres, et reflète ma passion pour le fait-main et mon attachement à une création libre et consciente, où l’on choisit de faire moins, mais mieux, en prenant le temps de bien faire les choses.
Chez Les Bons Jours, chaque objet naît d’un dessin, d’une rencontre, d’un savoir-faire. Comment choisis-tu les artisans et ateliers avec lesquels tu collabores ?
Je choisis mes artisans avec soin, en privilégiant ceux qui partagent les mêmes valeurs : l’amour du geste et de la matière, et l’attention portée aux détails.
Mais ce qui compte surtout, ce sont les rencontres humaines, les « coups de coeur ». Il faut une alchimie, une compréhension instinctive du projet, une confiance, une envie sincère et commune de créer des objets durables et sensibles. Ce sont ces collaborations, empreintes de respect et de passion, qui donnent vie à chaque pièce et les rendent uniques.
Tes créations sont fabriquées en France, parfois même à quelques kilomètres de ton atelier. Quelle importance revêt pour toi cette proximité géographique et humaine ?
La proximité est au cœur de mon approche. Elle permet un dialogue riche et constant, la possibilité de voir, toucher, ajuster et partager chaque étape du processus de création. Cela rend le travail vivant, sincère et profondément humain.
Créer près de chez moi est aussi un choix environnemental évident : limiter les distances, l'impact du transport, respecter la matière et les conditions de celles et ceux qui la travaillent. Cette proximité, géographique autant qu’humaine, est pour moi la garantie d’objets justes, durables et porteurs de sens.
Dans un monde où tout va vite, tu choisis de défendre une approche lente et consciente : qu’est-ce que ce “temps long” change dans ta manière de créer ?
Le temps long transforme la création en un geste intentionnel et sensible. Il m’autorise à explorer, recommencer, ajuster, laisser les formes et les couleurs trouver leur juste place, sans précipitation.
Mais plus encore, c’est un acte de respect : du savoir-faire, des mains qui fabriquent, du rythme de la matière, du processus de création. Chaque pièce est plus qu’un objet : elle porte ce temps investi, cette attention aux détails, et invite à un rapport conscient à ce que l’on choisit de posséder — moins, mais mieux, et pour longtemps.
Y a-t-il une pièce de tes collections à laquelle tu es particulièrement attachée, ou qui symbolise le mieux ton univers ?
L’assiette coquetier, sans doute parce qu’elle a été la première pièce que j’ai dessinée pour Les Bons Jours. Passionnée d’œufs à la coque, j’aimais l’idée de donner à ce moment simple et quotidien un piédestal, une petite cérémonie. Poser un œuf, le savourer, ralentir…transformer un instant ordinaire en moment précieux.
Cette pièce incarne ce que j’essaie de transmettre à travers mes créations : créer des objets qui invitent à prendre le temps, ressentir et célébrer les plaisirs simples, tout en offrant au quotidien une attention nouvelle. Une invitation à ralentir et savourer l’instant présent. Elle reflète aussi l’attachement aux objets bien faits, choisis consciemment, que l’on garde et transmet, ceux qui traversent les saisons et les souvenirs.
Quelle émotion ou quel geste avais-tu envie de transmettre à travers les boîtes que tu as imaginées pour notre Galerie de Noël ?
J’ai voulu que ces boîtes soient de véritables écrins à surprises, à la fois pièces de décoration et petits coffrets pour envelopper les pièces délicates d’Ysé, des trésors ou des souvenirs, à offrir ou à garder pour soi.
Les tissus chinés et revalorisés, qui traversent le temps et les souvenirs, apportent une dimension sensible et durable, en harmonie avec l’univers d’Ysé et son attention aux détails.
Quelles sont les Jolies choses d’Ysé que tu aimerais découvrir sous ton sapin ?
Des mailles ! J’en ai déjà plusieurs et je les porte tout le temps. Ce que j’aime : leurs coupes parfaites, leurs couleurs, mais surtout leur confort. Ce sont des pièces que l’on a envie d’emporter partout et de porter tout le temps - de jour comme de nuit, en toutes saisons, seules, sur un col roulé ou un body, et qui s’adaptent à toutes les occasions.
Si je devais choisir 3 pièces pour l’hiver qui arrive : une maille, le gilet Dans la nuit calme dans le coloris chaud Lipstick ou Rouge Cerise, associé à un sous-pull Matin givré marron chiné, le tout rehaussé d’un bandana Léone chocolat.
