YSÉ INSPIRÉE
LES DÉBUTS
UN ESSAI CATAPULTE DE CLAIRE MARIN
La rentrée a toujours eu pour nous ce goût d’entre-deux : pincé entre l’odeur d’un renouveau possible et la nostalgie de l’été passé (toujours) trop vite.
Dans cet interstice de possibilités, nous recommandons de mettre entre toutes les mains l’essai Les débuts - Par où commencer ? de la philosophe Claire Marin.
Une lecture pour se réjouir de tout (re)commencer.
CE QU’ON A RETENU DE LA LECTURE DES DÉBUTS ?
Faire place à un début, ça se prépare
Puisqu’il est question de rentrée, Claire Marin nous parle du grand rangement qui accompagne chaque début d’année.
“Balayer les traces d'un quotidien qui s'accumule, comme une pellicule de poussière et ternit les choses au point de les rendre invisibles.
En rangeant, on les fait réapparaître, brillant d'un nouvel éclat.
On se déleste des sédiments de mémoire pour dégager la voie d’un nouvel enthousiasme créateur.
On met de l’ordre en soi.”
Qu’il y a des débuts. Et des commencements.
“Le début tranche, il interrompt le temps.
Le commencement s’y écoule paresseusement”
On se prend souvent à vouloir remonter le fil, trouver le moment précis où débuter.
Mais parfois il faut savoir commencer. Par exemple penser depuis 2 ans “tiens je devrais m’inscrire à la danse”, c’est déjà commencer, avant le début.
Qu’il y a des débuts qui ne se contrôlent pas
Ce que l’on recherche dans les débuts, c’est l’imprévu.
Cette décharge électrique qui parcourt le quotidien et le secoue.
On se libère ainsi du carcan de l’habitude.
Ces changements qui permettent à notre “soi” de continuer à grandir, à se mettre à jour.
Et des débuts qui se contrôlent
Débuter un livre, par exemple, c’est avoir accès à l’intégralité des éléments de contexte dont on a besoin pour comprendre l’intrigue qui se noue..
Cette sensation de début contrôlé a quelque chose d’un cocon.
On peut y ressentir à la fois le frisson de la surprise et le confort de vivre pleinement la situation qui commence sous nos yeux, sans que rien ne nous échappe.
Qu’il y a des débuts qui sont aussi des fin
Les Débuts nous apaise à l’idée qu’il y a des débuts qui sont aussi (presque) une fin.
C’est aussi une beauté, cet éphémère : l’intégralité de ce début-là sera présent en nous très intensément, car jamais dilué par la répétition et l’habitude.
Mais également des débuts que l’on fait naître
“Pourquoi apprendre à l’âge adulte des savoir nouveaux qu’on ne parviendra sans doute jamais à maîtriser ?”
Le pouvoir du début, c’est de nous donner accès à des émotions neuves, on se rapproche de cette chose qui nous tentait.
Et rien qu’en faisant celà, on se renouvelle en tant que personne.
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