Notre réunion annuelle est de retour.
L'été dans la peau
Chaque été, nous prenons la parole sur le rapport au corps.
En cette saison estivale où nos corps sont plus exposés, nous souhaitons partager des visions positives et des récits encourageants, pour apprendre ensemble à porter un regard toujours plus bienveillant sur nous-mêmes.
Aujourd’hui, nous partageons les récits de 6 d’entre vous : 6 femmes, 6 parcours différents, mais toujours la même envie d’apprendre à s’aimer.
Notre réunion annuelle, l’Été dans la Peau, est de retour.
#1 JULIE
Oser vivre son été
Il y a des corps qui racontent des histoires. De feu, de renaissance, de peau recousue par la vie. Des histoires qu’on ne lit pas dans les magazines mais qu’on devine au détour d’un regard ou d’une cicatrice sur la plage.
Longtemps, j’ai cru que l’été n’était plus pour moi. Que les maillots étaient réservés aux corps “faciles à regarder”. Des années à me priver pour finir par comprendre que mon corps ne devait rien à personne. Qu’il n’était pas que des blessures à cacher.
Je me glisse aujourd’hui dans ce maillot plein de soleils comme on se glisse dans la peau d’une femme libre. Et j’ose vivre mon été. Entièrement. Avec mes marques, mes nuances, mes failles visibles et ma lumière.
À celles qui hésitent encore à se montrer : votre corps n’a besoin d’aucune permission pour exister. Il est déjà magnifique. Parce qu’il est à vous. Et qu’il vous porte, chaque jour, envers et contre tout. Pour tout.
#2 CLAUDIA
Je suis devenue mannequin à 17 ans, dans l’une des plus grandes agences du monde. 50 kg pour 1m73, des abdos sans effort, un fessier musclé naturellement, un métabolisme rapide.
Le rêve.
À 26 ans, je tombe enceinte. Mon corps change : +20 kg en 8 mois. Post-partum, ma poitrine tombe, mon ventre reste mou, quelques kilos s’accrochent. Puis bébé 2 arrive à peine 10 mois plus tard. Mon corps me semble “pire” : peau distendue, seins plus bas, cellulite installée.
Avec le temps (et sans régime ni sport intensif), je retrouve mon poids. Mais mon corps a changé. En 2022, je me fais opérer d’une ptôse mammaire : un vrai complexe.
En 2023, je reprends le sport et je me sens bien.
Puis une troisième grossesse en 2024 vient tout chambouler. Mon ventre, mes seins, ma peau : tout marque encore plus. Mais aujourd’hui, à 33 ans, je m’en fiche.
Je ne suis plus un mannequin Élite de 20 ans.
Je suis maman de 3 enfants. Et c’est ma plus belle transformation.
#3 ANASTASIA
The Baby lines - tiny reminders of how much your body has held - life, love, change. They never bother me. My navel it surely used to be placed in the center, a little tighter maybe. I don’t love it, I don’t hate it.
My breasts absolutely didn’t survive breastfeeding three babies: first the twins for 1.5 years and then Mio for 1 year - most moms know exactly what I’m talking about. After I stopped breastfeeding, I chose to have a breast augmentation to feel like myself again. I did share it back then, but you know I truly value authenticity on here and it’s time for a reminder.
I eat very balanced - meaning I love everything greasy and sweet, and fries and a burger make me incredibly happy. I also love a green juice with celery, and I find myself turning to runs in the forest more often. I love protein in all forms - except powder: meat, beans, eggs - not because of the protein, but because I love the heaviness and taste. I use butter with everything, under everything - always butter. Tea with milk in the evening with a bowl of snacks, and more cups of coffee during the day than you’d believe. Coffee is my favorite drink! And drinks - oh, I love a glass of wine or an Aperol Spritz - a glass or two, rarely more. I don’t think too much about food; I’m just a foodie who loves most foods. Genetically, I don’t gain weight - I know, so annoying - and I’m still waiting for the luck to run out.
It’s a body. Just another body. And we have a lot of fun together. I’m very appreciative.
#4 KATALINA
Et soudain, j’aime mon corps.
J’accepte ma peau pailletée de vergetures, mes cuisses peau d’agrumes, ma brioche qui a enveloppé mes mimis pendant neuf mois, mes courbes du Nord au Sud, mon nombril qui a changé. Je me regarde dans la glace et je m’accepte.
Puis, je m’achète un maillot deux pièces. Un geste anodin pour certaines, un cap pour moi. Depuis ma première grossesse en 2020, j’ai mis mon corps de côté. Aujourd’hui, je montre. J’enlève. Je respire. Je m’accepte.
Je plonge dans une piscine avec mon nouveau maillot, je cours vers la mer en culotte, je bronze le ventre à l’air, et je m’accepte.
S’accepter, on ne se le dit pas assez. Nos corps perdent, gagnent, s’arrondissent, se raffermissent, se relâchent. Et dans chaque étape, il y a quelque chose de puissant.
Que chaque été devienne une saison d’amour de soi.
Votre corps est unique. Et chaque été, chaque jour, chaque instant, est une nouvelle chance de vous aimer un peu plus.
@katouche
#5 LAURA
Ce corps-là
Longtemps, mon corps et moi, on s’est regardés de travers. On s’est trop souvent jugés, malmenés, ignorés. Comme s’il fallait toujours qu’il soit autrement, plus mince, plus ferme, plus gracieux, il m’a fait tant souffrir aussi. Et puis, il y a eu ma grossesse, cette parenthèse presque magique. Et là , il n’était plus une surface à corriger, mais un lieu, un refuge, une maison pour une autre vie que la mienne. Je crois que c’est ça qui change tout.
Ce corps-là, je l’ai vu s’arrondir, s’élargir, s’alourdir et pour la première fois, j’ai admiré ce qu’il savait faire sans moi. Il portait, il protégeait, il préparait cette venue, cet amour. Depuis, plus rien n’est pareil. Ce premier été en post partum, je l’habite autrement. Mon ventre garde la trace d’un monde qui s’est formé, il n’est plus vraiment le même, je le sens. Mes seins nourrissent encore, et mes bras bercent sans relâche.
Il est fatigué, souvent. Mais jamais je ne l’ai senti aussi vivant, aussi essentiel. Je suis enfin dans une certaine douceur envers moi-même. J’ai le corps et surtout l’esprit d’une femme ayant donné la vie, et c’est peut-être la plus belle des métamorphoses, la plus belle histoire que j’ai eu à vivre jusqu’ici.
Alors cet été, je n’ai pas envie de le camoufler. J’ai envie de le remercier. De le regarder avec tendresse, comme on regarde une vieille amie revenue de loin. Ce corps qui a donné la vie. Ce corps qui est encore un nid, un port d’attache, ce corps qui ne sera jamais plus tout à fait le même et tant mieux parce que sans cette histoire ci, je ne connaîtrais pas ma petite fille. J’ose même pour la première fois ne plus cacher mon ventre sans cesse, celui marqué et zébré par la vie, celui qui me fait encore souffrir mais celui qui m’a aussi donné le plus beau des cadeaux.
@avenuedesreveries
#6 ELISA
Il y a des étés où je me suis cachée.
Pas de plage, pas de short, pas de lumière crue.
Juste ce petit pli qu’on tire sur le drap pour ne pas trop en montrer.
Et puis un jour, j’ai compris que le vrai poids, ce n’était pas celui de mon corps, mais celui de mon regard sur lui.
Le corps change, bien sûr. Il garde des traces. Il se transforme.
Mais la beauté, elle, ne disparaît pas : elle se déplace. Elle s’approfondit.
Elle devient une manière de se tenir, de rire, de choisir ce que l’on porte, et pour qui on le porte.
Cet été, je n’ai pas envie de me cacher.
J’ai envie de me sentir légère. Vivante. Jolie.
Même en maillot. Même en lingerie. Même à 48 ans.
Ysé m’accompagne depuis des années.
Et si j’aime tant leurs pièces, c’est parce qu’elles ne cherchent pas à dissimuler, mais à révéler.
Doucement. Fièrement. Simplement.
On a trop peu d’étés pour ne pas laisser nos corps en profiter.