L’INTERVIEW

Parlez-nous un peu de vous (votre métier, vos passions...) ! Qu’est-ce qui vous anime ?

J'aime rire, les couleurs vives et les imprimés, les odeurs de la nature. J'adore les paradoxes : une femme d'allure extrêmement élégante capable de rire de tout et qui ne se prend pas au sérieux.

Côté professionnel, je suis responsable des prévisions de ventes pour la cellule Beauté de la maison Hermès. J'ai le goût des belles choses et je suis fascinée par les savoir-faire.

Quelle relation avez-vous avec votre corps ?

Je n'ai pas du tout de poitrine et j'ai mis énormément de temps à aimer mon corps. Et surtout à le trouver féminin. Je pensais que sans poitrine je n'étais pas femme, et j'ai longtemps pensé qu'il m’était impossible de trouver de la lingerie adaptée à mon corps, que j'étais hors des standards. C'est dans les yeux de l'homme que j'aime que j'ai fini par comprendre que les petites poitrines pouvaient être sexy. 

Une fois ce complexe dépassé, j'ai redécouvert mon corps et j'ai appris à voir ses autres atouts jusque-là totalement occultés par mon complexe. Mes jambes, mes fesses. Je ne suis plus réduite à ma poitrine uniquement. Cela m'arrive maintenant de porter des soutiens gorge sans aucune doublure, ce qui m'aurait paru impossible il y a quelques années.

Est-ce qu’il y a un sujet lié aux femmes qui vous touche particulièrement ? 

Je souhaite de tout cœur que la femme ne soit plus vue automatiquement comme une mère-épouse à partir d'un certain âge, qu'on cesse de la mettre dans cette case simplement à cause des schémas de pensée hérités de toutes ces dernières décennies. Qu'on nous laisse libre de décider de notre destin, qu'on respecte notre intimité et qu'on nous accorde enfin ce rôle de femme avant tout, qu'on soit mère ou non, qu'on veuille des enfants ou non.